C’était à ma rentrée à l’université en 2000, un jour au resto U sur notre plateau on m’a servi une assiette avec un morceau de viande qu’on appelle du Bœuf ! Mais ce jour-là dans cette immense cantine glaciale, avec ces centaines d’étudiants qui rigolaient, mangeaient et surtout jetaient beaucoup de nourriture je me suis dit : ce « Bœuf » dans mon assiette c’était peut-être la « vache » qui était partie pour l’abattoir quelques jours auparavant dans la petite ferme de mes parents… Mon papa m’avait averti quelques minutes avant que le maquignon n’arrive pour la chercher… J’avais couru à l’étable pour la prendre dans mes bras et lui dire ADIEU… Quelques minutes pour lui faire mes adieux alors que je l’avais vu naitre, je l’avais réchauffée, rassurée, nourrie plusieurs fois par jour pendant des mois puis elle avait grandi dans la ferme et avait eu deux fois des jumeaux… Mais là, il fallait peut-être faire une place pour une vache plus jeune, donc mon papa avait décidé de la faire partir.
Ça a toujours été dur de les voir partir, leur dire adieu…
Et là, dans cette cantine était-ce elle ? J’étais en larmes… Depuis je n’ai plus pu manger de viande.
Finalement après mes études d’ingénieure je suis revenue sur cette ferme. J’ai toujours gardé un fort contact avec les vaches de mes parents.
En reprenant la ferme, elles étaient là. Je ne pouvais les vendre, encore moins les vendre pour l’abattoir.
Je me suis formée pour les soigner (en homéopathie etc.) et j’ai développé le verger de noyers et de châtaigniers. Tout en créant un rucher. Tout ça sans aucun traitement, en Agriculture Biologique.
Finalement, mes vaches vieillissent sur la ferme où elles sont nées, je les nourris avec le foin de nos prés et elles pâturent autour de la ferme.
Je récupère leur fumier qui est une véritable richesse et je mets sous les noyers.
Cela développe la vie du sol, qui permet d’obtenir de délicieuses noix !
Très impliquée dans la protection de la nature, je favorise dans nos vergers, avec l’aide de mon compagnon, la biodiversité et les animaux sauvages.
Actuellement, nous avons placé plus de 80 nichoirs à mésanges et des gîtes à chauve-souris sur nos noyers (en relation avec la LPO). Et nous plantons des haies autour des parcelles afin d’apporter des fleurs mellifères et des baies et de créer des continuités pour la faune sauvage" F. Revol.
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Gabrielle
06 30 96 77 56
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