Une personne proche me partage cette réflexion :
- Tu comprends, nous, dans la famille, on aime la viande ! ! !
- Mais nous aussi !!! Où as-tu imaginé que nous n'aimons pas le goût de la viande et des produits laitiers ?!?
Ce n'est pas pour cette raison que de plus en plus de personnes ont cessé de manger les animaux ! Elles aiment ce goût. Mais elles ne peuvent et ne souhaitent plus consommer ces aliments.
Ce bref échange me conduit à une recherche sur le chemin du goût. En fait, dans la langue française, si tu dis " c'est bon ", on a toujours un doute ! Est-ce que tu veux dire, c'est bon du point de vue gustatif ? Ou bien, c'est bon pour la santé ?😵
Le goût d'un aliment provient d'une combinaison subtile entre le goût et l'odorat. L'humain est capable d'identifier 20 000 odeurs. Puis rentrent en compte la température de ce que tu es sur le point d'avales, la texture et l'aspect.
Je ne résiste pas à la tentation de placer ici le détail de nos papilles gustatives ! Elles sont au nombre de 10 000, chacune étant constituée de 50 à 100 cellules qui transmettent les informations.
Les 4 saveurs primaires sont ainsi réparties (sucré, salé, amer, acide).
Et n'oublions pas que c'est la salive qui rend solubles les molécules porteuses du goût.
Une structure spécifique de notre cerveau va percevoir les saveurs (cortex), en échange permanent avec l'hippocampe (garde en mémoire les goûts) et l'hypothalamus (gestion de la faim et de la satiété).
👉 Une fois énoncées ces considérations d'ordre physiologique, il me revient un autre propos :
- Mais tu comprends, on a toujours mangé ça !!! Toujours, vraiment ? Et si c'était vrai, comment le goût de ce que nous mangeons remonte - t- il à notre mémoire sensorielle ?
J'ai pris conscience d'un point essentiel à ce sujet à la vue des images des échographies montrant des bébés in utero. Ils réagissent à la nourriture de leur "future" maman !
Les observateurs ont montré que le fœtus humain découvre les saveurs via le cordon ombilical.
Et ceci à travers ce que mange sa maman ! Autrement dit, une espèce de "programmation". Elle sera variable en fonction de ton origine : une famille africaine ou européenne ne transmettra pas les mêmes recherches gustatives et la même définition du "bon" ! De ce fait, selon ce qui est servi à la table familiale, on peut rester toute sa vie sur une définition du goût ..qui ne nous appartient pas !
Finalement, pour simplifier, la subjectivité du goût serait un savant mélange de capteurs sensoriels, de lieux de vie et d'habitudes sociétales.
👉J'ai aussi entendu cette question :
- Les œufs et le fromage ne te manquent ils pas ? Est ce qu'il est compliqué de se déshabituer des goûts qui nous ont été inculqués de la même manière que l'on nous apprend à marcher ou à parler ?
Quand j'ai compris la face cachée des aliments qui viennent des animaux, j'ai aussi saisi à quel point la société a conditionné nos goûts !
Que ce soit pour les vêtements ou les coiffures, c'est la même chose.
Pour la nourriture, d'autres aspects viennent se greffer, en particulier le poids émotionnel et identitaire.
Des approches telles que l'affirmation et l'estime de soi m'ont aidée.
Sortir du conditionnement. Oser être déloyal envers les "traditions" pour plus de cohérence. Se sentir en accord avec ses valeurs d'empathie, d'amour du prochain (humain ou autre animal) et de respect.
Grâce à l'alimentation à base de végétaux complets, c'est un soulagement pour moi de ne plus contribuer à exploiter un animal pour me nourrir.
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Gabrielle 💚
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