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Ici je mange donc je vis
Tu trouveras dans ce blog mes rencontres inspirantes, mes découvertes savoureuses mais aussi mes instants à oublier.

L'étoile bleue n'a pas d'âge car elle renaît en permanence.
Et si tu suis sa lumière, elle peut te guider vers une transition alimentaire durable.

L’instant à oublier : Rose de honte !!!

 Parmi les lanceurs d’alerte dont je suis les actions, se trouve l’Organisation Non Gouvernementale Foodwatch.

Née en Allemagne, Foodwatch a pour objectif de mettre en évidence ce qui est clairement nommé « l’arnaque à l’étiquette ».


Autrement dit, montrer au grand jour à quel point les industriels de l’agroalimentaire, n’hésitent pas à user d’astuces pour gruger le client de façon quantitative (moins de produits dans le paquet) ou bien qualitative (ingrédients d’origine douteuse).

Afin d’en avoir le cœur net sur l’emploi des additifs, je me suis donc rendue dans un supermarché disposant d’une centrale d’achat imposante. Communiquer autour de la présence d’additifs dans les aliments me parait crucial, car de nombreuses études prouvent à quel point ces substances interagissent défavorablement dans la réponse immunitaire. Le microbiote intestinal les identifie comme étant des intrus et met en branle les défenses. 

Ce point n’est pas négligeable en période hivernale et de circulation de corona !!!

Me voilà plantée devant le rayon où se trouvent les découpages des cuisses de cochon sous plastique. Alors là, c’est tout d’abord la tristesse qui m’envahit car, sur les 2 rayonnages, je ne compte pas moins d’une trentaine de ces paquets de chairs de petits porcelets.

Des innocents nés d’une truie       bloquée de tout son poids par des stalles, génétiquement modifiée pour mettre au monde de plus en plus de petits.

 Porcelets à qui on a coupé la queue et arraché les dents et qui ont été castrés sans aucune forme d’anesthésie (si le genre masculin me lit, il pourra peut être comprendre...).

Des tranches de jambon sous différentes appellation pour mieux perdre et appâter l’acheteur.

Mais de la tristesse, je passe à la colère parce que nous savons que la cuisse du malheureux porcelet  passée aux sels nitrités augmente de volume en eau. Ce qui ajoute du poids à la vente. Cette chair est aussi  injectée de sucre, la saveur préférée. Malins les chimistes !

Et ce n’est pas fini, car la majeure partie des ingrédients contenus dans ces barquettes (sauf 2 marques ) contiennent des nitrates et des nitrites. E 249, E 250, E 251 et E 252 .  La démonstration de l’effet cancérogène de ces substances est avérée *. Oui mais voilà une salaison c’est gris !!  

Si tu consommes encore ces produits issus de la souffrance animale, as-tu envie que ton jambon soit gris ???              

Pour ma part, la colère est devenue de la honte. Comment peut-on avoir perdu son humanité au point de continuer à vanter ces produits prétendument alimentaires ? Et ce, à grand renfort de campagnes publicitaires dont les budgets atteignent le montant du P.I.B. d’un état africain !!!

Honte à ces magasins qui, jusqu’en 2019, montraient une hausse annuelle de leurs ventes de + 30 %. Mais, me diras-tu, c’est pas cher. Et les gens ont peu d’argent pour se nourrir…

Cette objection me rend de plus en plus rose de honte compte tenu du montant des subventions (celles de l’état et celles de l’Europe). Sans elles, la majeure partie des exploitations (élevages) sont condamnées du point de vue comptable. D’ailleurs, il arrive fréquemment que des incendies se déclarent dans des élevages et tous les animaux périssent brûlés vifs (accident ou coup d’assurance ???).

Honte à ces dirigeants de magasins et décideurs qui cautionnent la torture animale et l’empoisonnement par produits   chimiques pour perpétuer l’habitude du « jambon » et  perpétuer la « tradition » française.

Mais ça, détourner le sens des mots, c’est encore un moyen fallacieux très utilisé… Pour ma part, je préfère déguerpir au plus vite du rayon et de ce magasin Rose couleur …  poison !!!


* les sels nitrités sont directement responsables du cancer colorectal. Le 28 janvier, le député Richard Ramos a porté au parlement un projet pour retirer ces additifs